Assises nationales des établissements publics de la protection de l’enfance
Date(s) de l'événement : 28 novembre 2019 / 29 novembre 2019
Lieu de l'événement :
Le Corum
Montpellier,
34000
France
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Après s’être intéressés, lors de nos dernières assises, à l’acte éducatif face aux nouvelles technologies, aux enfants « mutants », aux nouveaux savoirs, nous élargissons cette année le débat à la question du lien dans sa double dimension. Celle de la capacité à faire lien dans un contexte changeant (compétences et engagement dans le lien éducatif, le lien en situation d’acculturation…) et celle de faire l’expérience du lien (ressentis éprouvés par l’enfant ou le jeune et effets sur son sentiment d’exister).
Permettons de dire, à ce stade, ce qui peut être entendu comme une évidence : c’est la relation qui est la base de l’accompagnement. D’une autre façon, la démarche de consensus sur les besoins fondamentaux des enfants en protection de l’enfance conduite par le docteur Martin-Blachais vient aussi le rappeler avec force : « tout enfant a besoin pour grandir, « s’individuer» et s’ouvrir au monde, d’une base de sécurité interne suffisante pour explorer et acquérir deshabilités (physiques, psychologiques, langagière, d’apprentissage, d’estime de soi, et de relations aux autres), favorables à son autonomie et à sa socialisation ». La qualité des interactions et l’expérience du lien sont capitales pour cela. C’est bien ce qui anime notre incessante réflexion sur le travail éducatif et les postures afin qu’ils garantissent les conditions d’émergence et de développement de ce sentiment de sécurité interne.
Parmi les nombreuses disciplines qui étayent le travail social, les neurosciences, en décryptant les mécanismes intervenant dans les processus relationnels, ont permis de mieux comprendre les conséquences des maltraitances sur le cerveau de l’enfant. Ces récentes connaissances apportent des nouvelles perspectives de compréhension au champ de la protection de l’enfance. Certains comportements et manifestations trouvent sens et origines dans les conséquences physiologiques des traumatismes vécus par l’enfant. Sur cet aspect, quelle compréhension avons-nous des émotions et de leurs modes d’expressions ? Comment ce savoir scientifique vient enrichir nos pratiques éducatives ? Inspire-t-il de nouveaux modes d’accompagnement au service de la rencontre avec l’enfant ou le jeune ?
Aborder les neurosciences n’a d’intérêt pour le travail social que si elles participent, de leur juste place, à une meilleure compréhension du monde de l’enfance. Il ne s’agit pas de s’affranchir des champs théoriques qui ont constitué l’histoire du travail social et forgé nos identités professionnelles mais de les compléter, de les questionner utilement, de les enrichir sans craindre de les complexifier. L’enjeu fondamental est celui d’élargir la palette de référence, et d’ouvrir les espaces de compréhension de l’Autre pour construire le lien.
Les liens sociaux permettent d’assurer la cohésion sociale et l’intégration des individus. Les enfants et adolescents aujourd’hui en protection de l’enfance qui n’ont pas éprouvé un ou des liens de qualité, ou de manière trop insuffisante, qui ont vécu des mauvaises expériences ou connu des ruptures multiples… ces enfants, devenus adultes, puiseront dans leur vécu pour engager et nourrir les liens sociaux nécessaires à leur épanouissement dans la relation à l’autre. L’expérience positive de la relation et du lien est l’essence même de notre accompagnement auprès d’eux.
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